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En deux mots, c'est quoi ?
C'est un mec... Qui a peut-être pas trop bien compris comment il s'est retrouvé avec ce nom de code, d'ailleurs. Il le doit à sa mémoire et au héros grec du même nom, mais ça on s'en fiche. Ce qui compte c'est qu'il a une mémoire d'éléphant et qu'on lui demande de s'en servir. L'ennui, c'est que le job est éprouvant pour les nerfs et que notre homme a parfois des envies de se la jouer pantoufle.
11 décembre 2010

Le "mal des dieux"

C'est par ce joli nom qu'on désignait dans l'Antiquité l'épilepsie, maladie neurologique dont le nom veut dire "saisir brutalement".

C'est un mal inquiétant... Surtout pour ceux qui assistent à la crise, ai-je envie de dire, car ils ne savent pas de quoi il s'agit.

L'épileptique, lui...

Hé bien, en fait, il n'y a pas de généralité, car il existe de nombreuses formes. Parfois, il y a perte de connaissance, parfois pas. Parfois la crise touche les centres de la vue ou de l'ouïe, parfois ceux de la motricité des membres.

Il n'est pas deux épilepsies semblables, parait-il.

Le dénominateur commun est qu'il s'agit d'un déréglement passager de l'ordinateur abrité sous notre crâne... Une espèce de bug généralisé parce que l'appareil a fonctionné trop vivement et n'a pas été assez vite au repos.

Quand je parle de "l'ordinateur", c'est à prendre au premier degré. Vraiment au premier degré. Le cerveau fonctionne exactement comme un ordinateur, par des connexions complexes et un peu de courant electrique. Faites-le marcher à régime trop rapide, et vous produirez à coup sûr une bonne migraine... Ou une crise d'épilepsie.

Soit dit en passant qu'on peut avoir une crise d'épilepsie, isolée, sans être épileptique.

2010-12-11-a

2010-12-11-b

 

 

 

On a, du XVI° au début du XX° siècle , considéré l'épilepsie comme un mal honteux. Il faut dire que, depuis le Moyen-Age, c'était assimilé à une forme de folie. Or, si les fous avaient eu, un temps, un statut semi-sacré "d'innocents" proches de Dieu, ils avaient ensuite été marginalisé, parce qu'inquiétants et supposés dangereux, voir maléfiques.

De nos jours, même s'il est médicalement bien connu que neurologie et psychiatrie sont deux choses très différentes, il reste bien des gens pour qui tout ce qui ce cache sous la calotte crânienne fait peur.

On trouve bien, aussi, des gens pour craindre les chats noirs...

Les associations d'épileptiques revendiquent pourtant de quelques "ancêtres" glorieusement historiques ou culturels, au travers des âges... Toute cause a besoin de ses héros.

Pour en revenir à l'épilepsie...

C'est effectivement quelque chose qui "saisit brutalement".

Je comprends très bien qu'on aie pu, partant de l'observation des crises epileptiques, ou des relations de ces crises par les malades, construire le thème de la possession par des esprits... Thème qui me semble fort bien s'appliquer à la légende du "mal des dieux", puisque les épileptiques étaient réputés être en contact avec les dieux.

C'est vrai que ça fait un drôle d'effet de perdre le contrôle d'une partie de soi... Même quand on en a l'habitude... Même quand on sait ce que c'est...

Mais à vrai dire, ça n'est pas vraiment gênant... Ca ne dure jamais... Et puis, depuis que j'ai été opérée, il ne m'en reste plus grand-chose... Je suis loin d'être un cas grave. Ce qui est désagréable, quand par hasard, ou plutôt, par malheur, j'en fais encore, c'est le regard des gens.

Un regard qui peut être chargé de terreur, de curiosité, de mépris... D'inquiétude, aussi...

Et même quand je n'en fais pas, je sais que d'autres sont placés dans cette horrible situation d'être porteurs d'une chose que celui qui est en face d'eux ne comprend pas. L'autre, ça peut être celui qui est derrière vous dans une file d'attente, ou bien le vendeur de cette saleté de boutique éclatante de néons...

J'ai évoqué, il y a quelques temps, l'épilepsie, très brièvement, à propos du livre de Claudine.

Il est bon de préciser, je crois, que la médecine récente a fait des pas de géant dans le domaine de la neurologie, puis dans celui de la neurochirugie. Ce qui était strictement impossible, pour ne pas dire inimaginable, il y a un quart de siècle, est maintenant devenu une pratique rodée.

Faut-il pour autant dire que les "handicapés du futur" sont libérés de l'épée de Damoclès que fait peser sur eux l'omniprésence croissante des ordinateurs, ondes wifi, lumières néon, etc. ? 

Ca serait sûrement très présomptueux...

 

"Connais-toi toi-même"

Ces mots étaient, parait-il, écrits au fronton du temple de Delphes... On les attribue aussi à Socrate.

En tous cas, ils sont vrais pour tout le monde, et plus vrais encore pour ceux qui souffrent d'une maladie où le stress joue un rôle. Les maladies neurologiques étant, bien entendu, au premier rang de celles-ci.

Certains parleront de maitrise de soi, d'autres de self-contrôl... Il ne s'agit que de bien se connaître... Car "se maîtriser" évoque une idée de violence qu'on se fait à soi-même, de stress encore. Or il faut arriver à anticiper le stress pour mieux l'évacuer.

 

Par LA, association AISPACE, contre l'épilepsie.

 

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Commentaires
P
Merci de m'avoir tenue informée de ce billet. Maman prend 1/2 comprimé par jour depuis près de 40 ans maintenant. Dès lors, les crises ont cessé, définitivement. Elle mène une vie on ne peut plus normale. Elle court vers ses 90 ans ! Et elle est toujours aussi vive, percutante dans ses raisonnements. Bref, un caractère, un vrai !!! Comme tu l'as lu dans mon livre, ses crises étaient généralisées et fréquentes avec perte de connaissance et spasmes divers. C'est bien que tu en parles une nouvelle fois ici. Je me suis attardée sur le lien que tu donnes. Je t'embrasse,<br /> Claudine
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