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En deux mots, c'est quoi ?
C'est un mec... Qui a peut-être pas trop bien compris comment il s'est retrouvé avec ce nom de code, d'ailleurs. Il le doit à sa mémoire et au héros grec du même nom, mais ça on s'en fiche. Ce qui compte c'est qu'il a une mémoire d'éléphant et qu'on lui demande de s'en servir. L'ennui, c'est que le job est éprouvant pour les nerfs et que notre homme a parfois des envies de se la jouer pantoufle.
5 mars 2011

Parution nouvelle = "L'homme de Kaboul" (Cedric Bannel)

Fiche-LectureL'homme de Kaboul
Cedric Bannel
Roman
Sortie le 3 mars 2011 chez Laffont
396 p (selon l'épreuve que j'ai eue à disposition)

2011-Homme-Kaboul

Premier ingrédient de ce thriller : une mort suspecte. C'est presque banal, mais ça devient vite un élément parmi d'autre et presque le moindre d'entre eux, tellement les obstacles s'accumulent sur l'enquête. A première vue un suicide, mais c'est trop simple pour être bien clair.

A l'autre bout du monde on suit une piste non moins encombrée et tout aussi dangereuse. Les apparences premières semblent indiquer une affaire de blanchiment d'argent, mais ici aussi cela semble trop simple, et d'autant plus que certains des enquêteurs ont d'étranges manières.

Tout au long du livre, nous allons suivre le trajet de deux enquêteurs.

Le premier est afghan, ancien héros moudjahid et responsable de la police de Kaboul.

Le second est suisse, analyste dans les services de sécurité suisse.

Comprenne qui pourra, les fils extrêmement ténus qu'ils ont l'un et l'autre bien du mal à réunir se trouvent être reliés et les mèneront (dans le 4° quart du livre) à se rejoindre.

fenetre-001

Le résultat de cette intrigue à deux enquêtes simultanées est une narration en allées et venues incessantes entre deux univers aux antipodes l'un de l'autre.

Ce pourrait être déroutant, mais on s'y fait assez vite...

On pourrait aussi se dire que cela aide à se mettre dans la peau des enquêteurs qui, étant donné la foultitude d'obstacles qui se présentent à eux (surtout en Afghanistan) doivent avoir bien du mal à rester concentrés et à ne pas perdre le fil.

Pour ma part, je n'ai pas eu la sensation de me perdre dans ces allées et venues. Peut-être parce que toutes les petites histoires latérales finissent toujours par revenir en boucle sur la réflexion de l'enquêteur. Tout simplement parce qu'il est avant tout un être humain avec sa vie et tout ce qui va avec.

Des « petites histoires » qui donnent envie d'en savoir plus sur l'Afghanistan d'aujourd'hui.... Et l'auteur ayant bien fait les choses, une bibliographie à ce sujet est proposée à la fin de l'ouvrage.

theiere-001

Dans l'ensemble, j'ai aimé cette narration en « allées et venues », les nombreux personnages en demi-teintes (je suis rarement preneuse de personnages trop parfaits ou trop imparfaits), les détails sur la vie en Afghanistan qui m'ont fait penser aux reportages du National Geographic (les photos en moins et le dialogue plus parlant)...

Mais sur la fin, je suis un peu déçue. Au fil des chapitres précédents on a vu s'entasser beaucoup de cadavres, et les dangers devenir de plus en plus graves. Pourtant ce sont justement les trois protagonistes visés qui survivront pour sauver la situation. En des circonstances où ils ont bien de la chance de s'en tirer, d'ailleurs. Tant pis. Oublions la fin, les moyens à eux seuls font déjà un bel ensemble.

*

Petite question comme ça : qui est « l'homme de Kaboul » ?

A vrai dire... Je n'en sais trop rien. Ce pourrait être l'homme assassiné, l'enquêteur, l'homme qu'on cherche ...

Je pencherais pour l'enquêteur (afghan), mais à vrai dire... Ce pourrait bien être une façon de laisser à chacun sa propre appréciation, tout en ne donnant qu'une indication géopolitique sur la localisation de l'histoire.

*

Donc...

Une enquête double dont on ne découvrira que sur la fin ce qu'elle cache en réalité (les deux enquêtes étant de nature fort différente vous devinez que l'une au moins a des apparences trompeuses).

Un voyage dans un pays en plein bouleversement, où tout marche de travers ou bien à reculons mais avec la volonté de marcher quand même d'une façon ou d'une autre.

Ce qui devrait donner envie, ayant lu le livre une fois pour aller au bout de l'histoire, de le relire pour mieux s'imprégner de l'ambiance.

2010-Sheherazade

*

Dans le cadre du concours Canalblog-Laffont "l'homme de Kaboul"

*

Titre de cette chronique sur le blog du concours = "En remontant les deux extrémités de l'énigme"
Pour la voir sur le blog du concours, cliquez ici.
Pour voir toutes les participations au concours = cliquez ICI.

1° illustration = couverture du roman(voir ici)

 

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Commentaires
S
Malheureusement, il ne dégage pas vraiment l'ambiance du livre...<br /> C'est plutôt le style "1001 nuits"<br /> Un tout autre aspect de l'orient...
S
ce dernier dessin est superbe, j'aime ce qu'il dégage
S
La relecture me semble aussi indispensable...<br /> Mais ici, il y a quelque chose qui invite vraiment à la faire.<br /> C'est tout de suite un "plus"<br /> <br /> Merci pour les illus :-)
M
J'ai beaucoup aimé ton billet, que ce soit ta manière de présenter l'histoire, la question en suspens ou les illustrations. <br /> Quand à la relecture, elle me semble indispensable car je suis certaine d'être passée à côté de plein de choses la première fois.<br /> <br /> PS : chouette ton fond comme ça !
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