Les autruches font ça aussi ...
Dimanche dernier, dans ma ville, il y a eu un grave incendie (cliquer ICI)
Devant ce genre de nouvelles, on se dit que l'absence de travail, l'absence même de reconnaissance au fait de n'avoir pas de travail, ça n'est pas grand-chose. On se dit que la maladie, l'épuisement, quand on est, au fond, encore au chaud, et pas vraiment si seul que ça, ni sans recours, hé bien, ça n'est pas encore si désespérant.
Nous vivons dans un univers propice à ce que chacun s'occupe de ses petites affaires.
Les liens sociaux, ceux qui pourraient exister entre voisins, ou entre collègues, ne se nouent pas ou bien se brise. On parle d'entraide, mais on la pratique au travers d'actions destinées à des gens du bout du monde.
La personne assise sur le même banc que nous, à l'abribus, et qui s'en ira à l'autre bout de la ville, combien d'entre nous prennent la peine de lui sourire, de lui parler ? Quand le malheur s'abat sur lui et ses voisins, qui s'en inquiétera comme pour une catastrophe au bout du monde ?
C'est moins glorieux, peut-être...
C'est plus effrayant, de par la proximité...
Mais fermer les yeux à la souffrance qui se déroule près de soi la rend-elle moins réelle ?