Le mur de Berlin

A l'école primaire, c'est à dire la première fois qu'on m'a parlé du Mur de Berlin, on avait eu l'air de me dire que, du jour au lendemain, comme ça, par un super-coup-de-théatre, le mur s'était élevé une nuit, prenant les berlinois par surprise.

En fait, c'est un peu plus compliqué que ça et surtout, ça serait un peu dur de parler de "surprise". Ca serait également un peu dur de dire que ça s'est fait d'un seul coup.

Dans la nuit du 12 au 13 aout 1961, la trizone berlin-ouest est isolée de la zone berlin-est par une barrière de grillages  et de barbelés. Un petit machin tout simple, quoi. Les 4 zones, rappelons-le, résultent de l'accord entre les 4 "grands" alliés en 1944, lors de la défaite (reddition sans condition) nazie. L'allemagne a été répartie en 4 zones d'occupations, et Berlin, en tant que capitale l'a été également. Les 3 alliés occidentaux (E-U, Angleterre, France) ont ensuite réuni leurs 3 zones en une: trizone.

L'élévation du rideau de fer de façon matérielle en plein milieu de la ville tranchée par le milieu n'est pas vraiment sans précédent. En 48-49, il y avait déjà eu une tentative soviétique de réunir Berlin-ouest à l'Allemagne de l'est, en coupant les accès routiers accordés aux américains+français+anglais pour ravitailler leurs secteurs à eux. Il était résulté de ce blocus un pont aérien... Tout simplement.

Enfin, presque simplement... Car pas des moindres, quand même, ce pont.

Cette fois, ce ne sont plus les accès à la ville qui sont coupés, mais la ville elle-même.

Ca a l'air d'être la même chose ? Pas vraiment...

Car en 48, le but était clairement de contraindre le bloc occidental à abandonner au bloc soviétique son morceau de ville, alors que cette fois, ledit morceau de ville est abandonné audit bloc occidental mais à la condition sine qua non que la frontière soit imperméable.

Le gros problème, dans cette histoire de ville coupée en deux et qualifiée en 58 de "tumeur cancéreuse" par Nikita Kroutchev, c'est qu'elle constitue un trou béant dans le rideau de fer. Une enclave capitaliste en plein pays socialiste. Hé oui ! Ca le fait pas trop, hein ? Hé non... Ca le fait pas.

D'où la volonté soviétique d'en finir... Et si ça n'est pas en éliminant la tumeur ça sera en l'isolant.

Daniel Balavoine Lady Marlene
envoyé par gerald_w-a. - Regardez d'autres vidéos de musique.

Petit intermède musical...

Cette chanson n'est pas, comme on pourrait le croire à son titre, un hommage à une chanteuse à voix d'or, adulée dans les années 30. C'est un extrait de la comédie musicale "Simon et Gunther". Comédie... Si on veut ! Car elle a des accents tragiques. Simon est né en 1933. Gunther en 1941. Ils sont berlinois. Le plus jeune vit encore chez leurs parents, quand, en 61, alors qu'il rend visite à son frère, les soldats lui barrent la route et le ramènent chez lui. Pour Gunther, c'est inacceptable, alors, en compagnie d'un ami et avec la complicité de Simon qui viendra les attendre en voiture, il tente de passer.

Si vous voulez savoir comment ça se termine, écoutez la chanson.

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Cette séparation forcée par le mur, c'est une tragédie que bien des familles ont vécue.

Quand aux tentatives de passer le mur, elles ont fait nombre de victimes !

Matérialisation du rideau de fer, le mur de Berlin a été très vite un symbole... Assez terrifiant, je dois dire.

Y'a pas de lien vers la page du proprio de la video = j'y suis pour rien ! J'ai copié le code tel quel...

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Pourtant, au début, comme dit plus haut, ça n'est pas bien impressionant, le mur de Berlin : juste des fils de fer qui barrent les rues. Pas de quoi se sauver à toutes jambes... Enfin, si on tient compte des soldats, si, peut-être.

Mais entre 62 et 65, la barrière se renforce. Elle ne change pas dans sa matière, encore. Juste du fil de fer.

En 1965, commence la construction d'un mur en béton. Cette fois c'est du sérieux !

De 75 à 89 = le grenzmauer (mur-frontière) isole Berlin Ouest.

En moins de 15 ans, ça en fait des changements dans le paysage !

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