Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Code = NESTOR
Newsletter
Code = NESTOR
En deux mots, c'est quoi ?
C'est un mec... Qui a peut-être pas trop bien compris comment il s'est retrouvé avec ce nom de code, d'ailleurs. Il le doit à sa mémoire et au héros grec du même nom, mais ça on s'en fiche. Ce qui compte c'est qu'il a une mémoire d'éléphant et qu'on lui demande de s'en servir. L'ennui, c'est que le job est éprouvant pour les nerfs et que notre homme a parfois des envies de se la jouer pantoufle.
16 mai 2009

Les tuniques bleues et les indiens...

"Apache" = C'est, de nos jours, un terme bien plus que désuet. Il est complètement oublié. Je crois que c'est dans "la Vagabonde", de Colette, que j'ai découvert ce terme, dans le sens qu'on lui donnait autrefois de "mauvais garçon".

C'était il y a longtemps, ce jour où j'ai découvert ce mot... Mais je me souviens de l'état de perplexité en lequel ça m'a plongée.

J'aime beaucoup les westerns... J'aimerais en voir plus souvent, et en voir qui soient variés...

Une chose, à leur sujet, m'a toujours ennuyée: le préjugé qu'on a sur eux que les indiens y sont méchants et les blancs forcément gentils. D'abord, il y a beaucoup de westerns où on aperçoit pas le plus petit indien. Ensuite, il y a eu des périodes, des modes et la figure de l'outlaw y a tiré la part du lion, soit en tant que héros, soit en tant que méchant.

Essayons de ne pas faire une dissertation sur le genre western et de rester sur le thème de la société dans laquelle le western figure... Les "apaches"... Les films mettant en scène des indiens, des cow-boys, des braves gens, et toujours un shérif "qui vient fourrer ses grands pieds dans le plat" (Boris Vian)...

2009-05-16-a

Est-ce que, par hasard, le western des années 50 serait le reflet des gens qui le regardent ? J'ai lu une fois (P'tit Claude, Eddy Mitchell) que ça avait mauvaise image, d'aimer les westerns, en ce temps-là, que ça faisait voyou... Ah tiens ?

Est-ce que, par hasard, il faudrait y voir autre chose qu'un "go west" faisant rêver de l'Amérique ?

Note à part que je me suis toujours demandée comment on pouvait rêver de cette amérique-là... Avec tous les méchants qui viennent toujours perturber le film ! Enfin bref...

Je vais prendre en exemple ces deux films...

L'homme qui n'a pas d'étoile (1955) = cliquez ICI.

L'homme qui tua Liberty Valance (1962) = Cliquez ICI.

Le fait est que le héros de western des années 50 n'est jamais tout à fait net et surtout, il tend à la marginalité... C'est le chien de berger, plus que le mouton. Ca ne donne pas envie de le fréquenter... Et de toutes façons, il est assez "lonesome cowboy". On est, pourtant, encore, du héros western des années 70 qui, lui, sera carrément anti-social, rebelle et dangereux... Mais pas solitaire, car ces chiens errants se regroupent en meutes.

Dangereux ? Voire... Dans les 70, les "bonnes gens" sont bien souvent plus dangereux encore que les desperados !

Le héros de western, donc, dans les années 50, est un héros sombre, voire maudit. Le même type de personnage que Batman et Zorro, finalement. Dans "l'homme qui n'a pas d'étoile", il doit choisir entre sa haine des barbelés (entrave à la liberté de chevaucher) et sa haine de l'injustice (y'a des limites à tout).

1962... L'homme qui tua Liberty Valance. Une merveille en noir et blanc. Le héros, ici, semble lumineux, auréolé de la même gloire légendaire que les chevaliers des "fantasy" hollywoodienne aux couleurs vives. Mais les projecteurs braqués sur lui sont trompeurs et un autre homme s'est laisser oublier pour le mettre, lui, en lumière. Pourquoi ? Simplement parce que ce héros oublié avait deviné que l'éutre, qui n'avait encore rien accompli, accomplirait, sans revolver, sans cheval, sans violence, de grandes choses pour tout le pays, si on lui en donnait les moyens et parce que la mort de Liberty Valance allait donner à son auteur une renommée d'homme juste et capable de grandes choses.

Qui des deux est le héros ? Cinématographiquement parlant, c'est celui qui, en fait n'a rien fait... Dans le fond de l'intrigue, c'est l'autre, non ? Mais ils ont tous les deux en commun d'être des héros qui pensent vite et bien et qui mettent de côté leurs rivalités. Des héros de la civilisation en marche, dans une histoire où l'ennemi est personnalisé par les tueurs soldés par les éleveurs.

Le voyou-apache, reporté dans ce genre d'histoire, est, bien entendu, le tueur qui menace la ville.

2009-05-16-b

Le héros, ou à défaut un de ses comparses ont pour destination qu'on s'assimile à eux... C'est un principe narratif quasi-inévitable. Dans l'homme qui n'a pas d'étoile, ledit héros était un marginal qui, par accident, et sûrement pas par idéal, se trouve amené à défendre de braves cultivateurs contre des éleveurs et, une fois l'histoire finie, repart au galop, digne comme Lucky Luke se profilant dans le soleil couchant. Il n'appartient à rien ni à personne. Dans l'homme qui tua Liberty Valance, les figures héroïques et les comparses sont tous des membres de la même petite communauté bien soudée et l'ennemi est extérieur. Le faux-héros, bien sûr, est un nouveau venu en ville et il n' restera pas, mais il n'y a là de sa part aucun choix de liberté. Au contraire: il s'en va dans la direction qu'on lui indique, pour faire ce qu'on lui a confié de faire. Le héros appartient à la ville.

2009-05-16-c

Ca me plairait assez de glisser une allusion à la culture western, dans un épisode de "Nestor"... Mais pour le moment, je n'ai pas triouvé par quel biais y arriver.

Et pis d'abord, je bosse sur le numéro 1, en premier, un peu sur le 2, aussi, et ensuite, faudra chercher éditeur.

*

A propos du terme "Apache" = cliquez ICI pour un complément d'infos.

*

Publicité
Commentaires
Publicité